Robert Rental, le pionnier oublié.

Il est des pionniers dont l’histoire à parfois du mal retenir le nom ! Admettons donc qu’il en va de la musique comme du reste… Robert Donnachie mieux connu (la chose est relative) sous le nom de Robert Rental fait probablement partie de ces personnages aujourd’hui largement oublié !

Musicien hors norme, atypique et singulier, R.R a, à sa manière, modifier, perturber un cours des choses résolument ancré dans une normalité que la chose sonore nouvelle, en l’occurence électronique, va officiellement et définitivement bousculer. Imaginons donc cette scène artistique naissante en cette fin des années 70 ou le son novateur et intriguant d’une mouvance nouvelle qui ne dévoile pas encore son nom va rapidement faire place aux trois accords violents, implacables et libertaires d’une scène punk déjà agonisante ! Les noms de ces pionniers vont et viennent dans nos mémoires comme autant de repères incontournables et nécessaires… Human League, Throbbing Gristle, Cabaret Voltaire, Daniel Miller et son cultisme “Warm Leatherette”, Tubeway Army, DAF, Eyeless in Gaza, John Foxx… idem pour les labels aventureux en quête de sons dérangeants que sont Industrial Records, Mute ou Rough Trade !

Vu que rien ne nait de rien, les figures tutélaires planent comme des références ultimes et incontournables comme, bien évidemment, Kraftwerk et le Krautrock teutons et, c’est le cas pour Rental, l’influence d’un Brian Eno qui conceptualise une approche singulière et définitive au service d’une musique radicale !

Comme il s’agit souvent d’une histoire de rencontre celle de Robert Rental d’abord avec Thomas Leer puis David Miller fondateur du légendaire label Mute Records permet la concrétisation de ce qui deviendra l’album mythique par excellence “The Bridge” !

The Bridge – 1979

The Bridge sort en 1979, année ou le No Future relève déjà du passé, sur un label lui aussi devenu légende “Industrial Records” ! Album bicéphale ou les deux compères originaires de Port Glascow se partage chacun sur sa face une production qui se veut au, résultat, parfaitement complémentaire.

La face A ou Rental définit les contours singuliers d’un synthpop primitif et minimal trouvant sa raison d’être avec la face B de Leer dans une quête “ambient” qui doit beaucoup au maître du genre Brian Eno ! Album concept assurément visionnaire, même si certains titres ont peut-être mal vieillis, le duo pose ici les bases d’un genre musical qui permet de faire le lien du Krautrock allemand à Brian Eno, des Silver Apples au jeune post-punk, de Cabaret Voltaire à Throbbing Gristle…. Cerise sur la gateau de l’humilité, l’album atteindra la neuvième place des charts UK indépendants !

Ce petit article n’a pas vocation ou prétention à se poser comme une chronique de l’album mais bien plutôt a rendre hommage au pionnier que fut Robert Rental sans oublier Thomas Leer dont les chemins ne cesseront de se croiser, même si la carrière de RR ne fut pas des plus prolifiques.

Hommage appuyé également a l’ami Eric C. dont la discographie à nulle autre égale me permit de découvrir un album qui ne m’a jamais vraiment quitté !

 

pérégrination

Articles connexes...

TOUT PRET DE PIERRE ET BASTIEN

Ces types font partie de ces groupes qui, s’ils n’ont fait que peu de disques et assurément pas énormément de concerts, n’en ont pas moins

Robert Rental, le pionnier oublié.

Il est des pionniers dont l’histoire à parfois du mal retenir le nom ! Admettons donc qu’il en va de la musique comme du reste… Robert Donnachie mieux connu (la chose est relative) sous le nom de Robert Rental fait probablement partie de ces personnages aujourd’hui largement oublié !